La querelle sur les îlots Dokdo (en coréen) ou Takeshima (en japonais) est repartie de plus belle. Tokyo vient de saisir la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye, chargée de statuer sur les différends entre Etats. Le Japon a jugé «totalement inacceptable et extrêmement déplorable» la visite, première du genre, vendredi, du président sud-coréen, Lee Myung-bak, sur ces territoires revendiqués par les deux pays.
Quelles sont ces îles ?
Il s'agit d'une quarantaine de rochers organisés autour de deux îles principales. L'ensemble de moins de 200 000 m2 est appelé Dokdo («île solitaire») et Takeshima («île bambou») dans cette zone dénommée mer de l'Est ou mer du Japon, selon la version coréenne ou nippone. Seul un couple âgé, le personnel du phare et des gardes-côtes sud-coréens habitent ce mini-archipel situé à mi-chemin des côtes des deux pays.
Quels sont les éléments de la discorde ?
Séoul, qui fait remonter au VIe siècle son lien avec Dokdo, avance que le Japon n'a reconnu l'île comme un territoire japonais qu'en 1696. Tokyo nie et estime de son côté que «le Japon utilisait Takeshima comme escale et comme zone de pêche. Il y établit ainsi sa souveraineté au plus tard vers le milieu du XVIIe siècle», selon le ministère nippon des Affaires étrangères. L'affaire a pris un tour plus agressif en 1905, quand le rocher a été annexé par l'armée impériale lancée dans la colonisation de la péninsule coréenn