Deux ministres nippons se sont rendus mercredi au sanctuaire controversé de Yasukuni à Tokyo pour le 67e anniversaire de la capitulation du Japon, provoquant la fureur de la Corée du Sud et de la Chine.
Jin Matsubara, chargé notamment de la sécurité publique, et Yuichiro Hata, ministre des Transports, ont visité ce sanctuaire shintoïste honorant les soldats morts pour la patrie. Vénéré dans les milieux nationalistes japonais, il est considéré en Asie comme le symbole du passé militariste nippon.
La réputation sulfureuse de Yasukuni tient surtout au fait que les noms de 14 criminels de guerre, condamnés par les Alliés à la fin de la Seconde guerre mondiale, y ont été secrètement ajoutés en 1978 à ceux des 2,5 millions de soldats tombés pour le Japon.
La réaction très virulente de la Chine ne s'est pas faite attendre: le Japon devrait «respecter les victimes» dans les pays qui ont subi «l'agression impériale» japonaise, a affirmé le ministère des Affaires étrangères.
«Le problème fondamental posé par ce sanctuaire de guerre est de savoir si le Japon sera capable d'affronter comme il le faudrait l'histoire de son agression impériale et de respecter les sentiments des victimes dans les pays d'Asie parmi lesquels la Chine», poursuit le communiqué selon lequel Pékin souhaite des «mesures concrètes» du Japon «afin de préserver les relations sino-japonaises».
C’est la première visite de ministres à Yasukuni depuis l’arrivée au pouvoir en 2009 du Parti