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Libération
Interview

«Il faut frapper au portefeuille»

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publié le 15 août 2012 à 22h36

«On a tort de disqualifier le dispositif diplomatico-militaire mis en place par la communauté internationale au motif qu’il n’a pas abattu le régime. Celle-ci est sur le pont. Conférences au sommet, résolutions du Conseil de sécurité, sanctions contre le régime, fournitures d’armes et d’équipements à l’opposition syrienne, et moyens militaires mis à leur disposition (renseignements, communications, camps d’entraînement avec des forces spéciales en Turquie, au Kosovo ou dans le Golfe…) : ces pressions économiques, diplomatiques et militaires existent bel et bien et produisent leurs effets puisque plusieurs personnalités proches du régime ont fait défection, signe de son affaiblissement. Ces efforts n’ont pas permis de stopper les massacres, c’est vrai, mais le temps du régime est compté, on ne l’envisageait pas il y a six mois encore ! Et c’est peut-être, malgré tout, un facteur de retenue pour les autorités syriennes.

«De nombreux réfugiés sont dispersés en Jordanie et au Liban. Ceux qui arrivent sont généralement en bonne condition physique, mais leur vie est très dure. L’aide se met en place dans les camps nouvellement créés. Un nombre limité de blessés parvient à fuir. Médecins sans frontières en reçoit, mais n’est pas submergé. C’est à l’intérieur de la Syrie que le problème se pose. L’extrême violence empêche que les secours soient fournis là où c’est urgent. Il faut donc maintenir, voire accentuer, l’effort. Il y a sans doute des attaques financières ciblées à mener sur