Quatre années ont passé après la signature de l'accord Medvedev-Sarkozy qui devait mettre fin à la guerre entre la Russie et la Géorgie et jeter les bases du règlement pacifique du conflit. La partie russe continue de violer la majorité des clauses de l'accord en maintenant une présence militaire illégale sur le territoire géorgien et en reconnaissant unilatéralement «l'indépendance» de deux provinces du pays de facto annexées et assujetties à un nettoyage ethnique méthodique.
L’occupation par la Russie des territoires géorgiens et l’épuration ethnique ont été reconnues par le Parlement européen, par une résolution adoptée par l’immense majorité des députés, le 17 novembre 2011. Quant à Vladimir Poutine, il vient de commémorer cette date anniversaire à sa manière. Avec la parution d’un documentaire censé glorifier sa clairvoyance et sa force de volonté durant les jours de conflit, l’intéressé déclara que l’invasion de la Géorgie était planifiée jusqu’aux derniers détails par l’état-major russe deux ans avant les faits, et que c’est par sa décision personnelle que les miliciens ossètes étaient entraînés et équipés. L’aveu du Président russe ne laisse aucune place au doute et, du même coup, prive le monde démocratique de l’ultime argument pour justifier sa passivité.
Il est significatif que, le temps passant, les dirigeants russes deviennent étonnamment francs par rapport aux vrais objectifs de la guerre. En février, c’était Dmitri Medvedev, encore officiellement présid