Des «violences», des «civils pris entre deux feux», des «loyalistes», une «rébellion». Pour certaines mouvances actives auprès des médias, il s’agirait encore de se borner à compter les points et à mettre à jour le macabre compteur des milliers de victimes, en affichant une bien commode symétrie entre les parties, et en incriminant leur manque d’aptitude à «se mettre autour d’une table». Une telle vision ne sert que le régime criminel en fin de course.
C’est surtout une insulte aux innombrables civils qui depuis mars 2011 sont descendus inlassablement dans la rue pour réclamer pacifiquement, sous les yeux de toute la planète, un État de droit, et qui ont été férocement réprimés, enfants inclus. C’est aussi une insulte aux nombreux militaires qui, face à l’impasse d’une armée enjointe à pilonner sans relâche la population, ont pris la courageuse et honorable décision de déserter au péril de leur vie.
Tout média, toute personnalité qui établit une symétrie entre les forces du régime Al Assad et celles qui le combattent, offre de fait un regain de soutien à ce régime de type fasciste, dont les horreurs rivalisent avec celles commises contre les résistants par le régime nazi.
Aucun compromis avec le clan Al Assad ne peut mettre un terme à ce conflit. Il n’y a jamais eu, il ne pourra jamais y avoir de compromis entre ce régime tortionnaire et assassin de son peuple, et les Syriens qui luttent ardemment pour leur liberté. Face aux menaces et aux manœuvres du régime et de ses alliés,