Menu
Libération

Syrie : la France à l’assaut d’Al-Assad

Article réservé aux abonnés
Alors que Damas intensifie sa répression, Paris tente de relancer la mobilisation internationale. Au moins symboliquement.
publié le 15 août 2012 à 22h36

L'humanitaire faute de mieux, du moins dans l'immédiat, même si le régime syrien utilise de plus en plus ses hélicoptères de combat russes et ses avions de chasse Mig pour tenter de reprendre le contrôle des zones rebelles, notamment à Alep, la seconde ville du pays. C'est par une visite symbolique à l'hôpital installé par les autorités françaises dans le camp de Zaatari, à la frontière jordano-syrienne que le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, arrivé hier soir à Amman, commencera son périple de trois jours qui le mènera ensuite au Liban et en Turquie. L'utilité de cette antenne chirurgicale n'est pas évidente (lire ci-contre).

Mais, au-delà de la volonté d'exprimer «le soutien de la France aux réfugiés syriens» - désormais 130 000 personnes -, le ministre compte aussi rappeler l'engagement de Paris à «promouvoir une transition politique rapide et crédible en Syrie». Un thème qui sera au cœur des rencontres d'Ankara, acteur majeur de la crise, géographiquement mais aussi politiquement, par son soutien actif au Conseil national syrien (CNS) ainsi qu'à l'Armée syrienne libre. Hillary Clinton, la secrétaire d'Etat américaine, en visite à Ankara la semaine dernière avait, avec son homologue turc, Ahmet Davutoglu, appelé à agir pour «une accélération» du départ du pouvoir d'Al-Assad.

Face à l’aggravation de la situation, la communauté internationale semble toujours aussi impuissante avec un Conseil de sécurité paralysé par l’opposi