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portrait

Ho Chi Minh-Ville. Plein gaz et pagodes

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Un autre regard. Depuis quatre ans, Libération et l’Association pour l’aide aux jeunes auteurs (Apaj) organisent un concours de reportages sur le thème du voyage réservé aux moins de 30 ans, parrainé par Erik Orsenna. Le thème de l’année était «Portraits de villes», une approche personnelle et originale d’une cité, d’un quartier ou de ses habitants…
par Robin Mercier
publié le 16 août 2012 à 19h16

Ville de chair grise. Terre de landes. Et Béton.

Chez Hô Chi Minh, maître lavomatique. Presser bouton «tellurique». Et entrer dans le dense.

Soleil. Lever-coucher. Gens. Gens. Motos. Néons. Nuit. Nuit. Jour. Lampadaire. Gaz. Manège. Tourner. Pourquoi ? Si. Tourner. Canal. Canaux… Cané.

C’est demain. Lavage des eaux usées. L’usure guette. L’équation est rentable. Se jeter dans l’exponentiel. Croissance Playmobil. Le chargeur plein, la roulette tourne et enivre.

Marteau-piquer. Creuser. Poutrer. Tout va bien. On tourne et fraise. Le buffet est froid. Le sang de sable. L’acier trempé.

Travailleur perméable. Confondu dans une illusoire démonstration de sa force. Le subjuguer sans cesse pour ne pas qu’il étouffe.

Son habitat naturel, la maison mitoyenne. Prise entre deux autres et puis deux autres encore. Quatre mètres de large, dix de long et les étages s’empilent. On cherche encore la classe moyenne.

Sueur des moussons s’abstenir. Prendre son pouls et traquer le surréel. Cette ville se rode et s’apprivoise par flash. L’urbain en sachet. Instant lucide.

Vite, la course à l’émotion !

Moto-Guidonnant. Guidonné.

La valse à mille temps des trajets quotidiens est une tentation à se laisser souffler, soudain, par les aspérités du trafic. Comme un cri, couper la machine pour rendre au corps son droit à la respiration.

Aux yeux, leur devoir d'observation. Les extirper des mil-lisibles visages croisés en chemin. L'Homo motoripedus placidus.

Le masque. Toujours. Un «Non» à l’émotion. Comme p