Menu
Libération

Le conflit syrien déborde chez le voisin libanais

Article réservé aux abonnés
RAPTs . Une série d’enlèvements nourrit la crainte d’une contagion à Beyrouth, où siège un gouvernement majoritairement pro-Al-Assad.
publié le 16 août 2012 à 20h36

Un avion d’Air France dérouté vers Chypre mercredi soir en raison de problèmes sécuritaires à Beyrouth, une vague d’enlèvements sans précédent depuis les années 80, des Etats du Golfe qui appellent leurs ressortissants à quitter le pays… Le Liban est désormais pris dans la tourmente de la tragédie syrienne.

Pourquoi ces nouvelles tensions ?

Une véritable guerre des otages se joue actuellement entre le Liban et la Syrie. Mercredi soir, des proches des 11 chiites libanais enlevés fin mai dans la province d’Alep ont manifesté leur colère après que des chaînes locales ont annoncé, de façon erronée, la mort de ces otages dans des bombardements. Des Syriens ont été attaqués et kidnappés au sud de Beyrouth, des magasins vandalisés…

Quelques dizaines de personnes ont également brûlé des pneus, bloquant la route de l’aéroport. La compagnie Air France a alors décidé, par précaution, de dérouter vers Chypre un vol à destination du Liban. L’appareil a toutefois fait escale… à Damas, pour faire le plein. Les 174 passagers de ce vol sont finalement arrivés hier à Beyrouth, où les forces de sécurité étaient déployées le long de la route de l’aéroport.

En parallèle, une autre affaire d’otages secoue le pays. En début de semaine, une brigade de l’Armée syrienne libre (ASL) a enlevé un Libanais, Hassan al-Mokdad. Les rebelles l’accusent d’être venu combattre en Syrie, sur ordre du Hezbollah, aux côtés des forces de Bachar al-Assad. Au Liban, la famille Al-Mokdad a démenti ces all