Au grand dam de Londres, Quito a décidé hier d’accorder l’asile politique au fondateur de WikiLeaks, l’Australien Julian Assange, réfugié depuis deux mois à l’ambassade équatorienne dans la capitale britannique.
Rien n’est réglé pour autant, car le Foreign Office refuse de laisser Assange quitter son territoire et entend toujours l’extrader en Suède, conformément à la décision de la justice britannique. Le 14 juin, une cour britannique a rejeté l’ultime appel du militant du cyberespace, bête noire de Washington depuis qu’il a laissé filer sur Internet de nombreux documents sur les guerres en Irak et en Afghanistan, ainsi qu’une bonne partie de la correspondance des ambassades américaine.
Aujourd’hui âgé de 41 ans, Assange n’est cependant pas poursuivi par les Etats-Unis, mais par la Suède, où il fait l’objet de deux accusations de viol et agression sexuelle. Assange aurait contraint la première victime à des relations sexuelles alors qu’elle dormait - de surcroît sans préservatif - et aurait refusé d’utiliser un préservatif lors d’un rapport avec la seconde, des faits pouvant être qualifiés de viol par la loi suédoise. Et pouvant être punis d’une peine allant jusqu’à quatre ans de prison.
Lorsque la justice suédoise s’est emparée de l’affaire, en novembre 2010, Julian Assange s’est réfugié en Grande-Bretagne, où il s’est rendu le mois suivant à la justice britannique. Après dix-huit mois de procédure, la justice anglaise a décidé d’accepter la demande d’extradition faite par la