«J'annonce une pause jusqu'à 10h du matin le 21 août», a déclaré le juge Stanislav Michtchenko de la Cour de Cassation à l'issue de l'audience, déjà reportée trois fois dans l'attente de résultats d'une expertise gouvernementale sur l'état de santé de Ioulia Timochenko.
Souffrant de hernies discales, l’opposante a été transférée début mai de sa prison à Karkhiv (est) dans une clinique publique. Au cours de la journée, les juges ont écouté les cinq avocats de Timochenko.
Incarcérée depuis août 2011, Timochenko a été condamnée en octobre dernier à sept ans de prison pour abus de pouvoir dans la signature d’un contrat gazier avec la Russie jugé désavantageux pour le pays du temps où elle était chef du gouvernement.
Un représentant de la compagnie publique d’hydrocarbures Naftogaz et l’un des deux procureurs ont été entendus. Ils ont plaidé pour un maintien des jugements précédents. La Cour de cassation doit désormais entendre le deuxième procureur. Elle se prononcera ensuite, et son jugement sera considéré comme définitif.
Si la Cour confirmait les jugements précédents, Timochenko saisira alors la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) à Strasbourg (France). La CEDH ne peut examiner l’affaire sur le fond que si tous les recours ont été épuisés dans le pays.
Un recours à la CEDH a en revanche déjà été déposé sur les conditions de l’arrestation et le traitement de l’opposante. Il doit être examiné le 28 août.
Egérie de la révolution Orange en Ukraine en 2004, Timochenko