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Libération
Récit

Contre l’Iran, Israël sur le pied de guerre

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Le gouvernement mobilise l’opinion en vue d’une «attaque préventive». L’armée, elle, freine.
publié le 17 août 2012 à 20h16

Dans la vitrine d'une librairie du centre de Tel-Aviv, les ouvrages donnent le ton : l'Iran vu d'Israël, Persepolis, les Iraniens… Une devanture à l'image de l'obsession qui rythme en ce moment le quotidien des Israéliens. La tension qui entoure l'idée de frappes sur les installations iraniennes est encore montée d'un cran. Commentaires du ministre de la Défense, Ehud Barak, qualifiant la question iranienne «d'urgente», matraquage de la presse qui a placé le sujet en une toute la semaine, inondation de reportages télévisés sur la protection civile : tout, dans l'atmosphère, semble préparer la population à une guerre prochaine.

Selon deux des principaux commentateurs politiques, le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, et Ehud Barak seraient en train de peaufiner un plan d'action pour une attaque à l'automne. Une opération dont certains sites internet spécialisés se targuent de disposer des détails, avec l'idée que le plan serait précédé par une paralysie des systèmes de communication iraniens. Fuite contrôlée, bluff ou couacs dans l'appareil de décision, ce genre de publication comme la logorrhée du gouvernement sur l'Iran ont réussi à placer le sujet au centre de toutes les discussions. Et ceci en dépit de dirigeants militaires et des agences de sécurité réticents à l'idée de frappes préventives en Iran. Tous jugent l'opération trop délicate et ses conséquences pour les civils israéliens trop risquées. Ainsi, Yuval Diskin, l'ancien chef des renseignements