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Libération

Deux ans de camp pour trois des Pussy Riot

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Trois des membres du groupe punk russe ont été déclarées coupables de hooliganisme par la juge et condamnées pour avoir entonné une «prière anti-Poutine» en février.
Une manifestante tient une pancarte sur laquelle on peut lire "Libérez les Pussy Riot", devant l'ambassade de Russie à Londres le 9 août 2012 (Photo Andrew Cowie. AFP)
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publié le 17 août 2012 à 7h56
(mis à jour le 17 août 2012 à 18h39)

Trois jeunes femmes du groupe de punk rock russe Pussy Riot, Nadejda Tolokonnikova, 22 ans, Ekaterina Samoutsevitch, 30 ans, et Maria Alekhina, 24 ans, contre lesquelles le parquet de Moscou a requis trois ans de camp pour une «prière» anti-Poutine dans une cathédrale, ont été condamnées vendredi à deux ans de camp. La juge Marina Syrova a déclaré les trois jeunes femmes coupables de «hooliganisme» et d'«incitation à la haine religieuse».

A lire aussi : le récit paru dans Libération ce vendredi, «Dans l'archipel des camps de prisonniers russes»

«C'est une honte ! C'est une injustice !» ont crié plusieurs personnes dans la salle du tribunal à l'annonce du jugement, inférieur d'un an à ce qu'avait requis le procureur. Nadejda Tolokonnikova a souri en entendant sa condamnation.

«C'est tout simplement de l'idiotie», a déclaré l'écrivain russe Boris Akounine, une figure de la contestation du pouvoir du président Vladimir Poutine, à la chaîne de télévision Dojd.

«Cette condamnation est monstrueuse. Comme à l'époque communiste, on interdit tout activité dirigée contre les idéaux sacrés de l'Etat. C'est un signal adressé aux opposants, pour qu'ils se calment et arrêtent