Juan Manuel Sanchez Gordillo est député du petit parti de gauche Izquierda Unida, élu au Parlement régional et maire du village de Marinaleda (Séville).
Le 8 août, il a mené une action dans deux supermarchés avec les militants du Syndicat andalou des travailleurs (SAT), s’emparant de chariots pleins de nourriture afin de les distribuer à des associations caritatives et aussi pour dénoncer les inégalités dans cette région d’Espagne où la crise et le chômage font des ravages.
Il répond à cette interview téléphonique pendant une marche de trois jours vers Jaén pour demander un nouveau plan de création d'emplois et un revenu de base pour les 350 000 familles qui vivent en Andalousie sans protection sociale.
Quel message voulez-vous transmettre avec votre raid sur les supermarchés ?
Ces assauts sont juste des actes symboliques pour que les gens se réveillent et réalisent la situation que vit l’Espagne actuellement. Contrairement à ce que tout le monde pense, ça n’a pas été un assaut violent, nous sommes rentrés dans le supermarché puis nous sommes partis avec les chariots sans payer, il n’y a pas eu de violence. Nous voulons dénoncer se qui se passe réellement en Andalousie, où 35% des familles dans les grandes villes sont en dessous du seuil de pauvreté, il y a un taux de chômage de 1,25 millions de personnes, trois millions de pauvres et 200 000 familles dont tous les membres n’ont plus de travails et ne reçoivent pas de perception. Je pense que la crise est une arnaque et un mensonge. Nous sommes confrontés à la plus grande fraude de l’histoire du capita