Les salafistes tunisiens sont repassés à l'offensive contre des évènements culturels, bloquant des spectacles jugés contraires à l'islam sous les yeux de la police, si bien que des artistes dénoncent la «complicité» du gouvernement, dominé par les islamistes.
Dans la nuit de jeudi à vendredi à Bizerte (nord), quelque 200 militants radicaux, armés de bâtons et de sabres, ont attaqué un évènement organisé dans le cadre de la «Journée al-Aqsa», faisant cinq blessés.
Selon des organisateurs, les policiers ont attendu une heure avant de disperser les assaillants. Quatre salafistes ont été arrêtés, a indiqué le ministère de l’Intérieur.
La manifestation de Bizerte a été marquée par la présence de Samir Kantar, un militant du Front de libération de Palestine (FLP) qui a passé près de trente ans dans les prisons israéliennes avant d'être libéré en 2008 dans la cadre d’un échange avec le mouvement libanais chiite Hezbollah. Selon les organisateurs, Kantar a affiché des positions favorable au régime du président syrien Bachar al-Assad lors de ses interventions.
Il s’agissait du troisième spectacle en trois jours à avoir été pris pour cible par des fondamentalistes. Les deux fois précédentes aucun acte de violence n’avait été signalé. Ainsi, mardi soir, des islamistes radicaux ont bloqué la scène sur laquelle devait se produire le célèbre comique Lofti Abdelli, accusé d’offense à l’islam.
Le lendemain, le groupe iranien Mehrab était empêché de se produire au Festival inter