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Pussy Riot : «Ce procès, c'est dégueulasse»

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A Paris, comme dans plusieurs autres villes dans le monde, se tenait ce vendredi un rassemblement de soutien aux Pussy Riot.
A Paris ce vendredi. (Photo Vincent Kessler. Reuters)
publié le 17 août 2012 à 16h14
(mis à jour le 17 août 2012 à 16h24)

Dans la petite foule, des taches roses, vertes, bleues fluo se détachent. Des cagoules de justiciers-bandits déjantés, bricolées dans des collants percés de deux trous pour les yeux. Les mêmes que celles adoptées comme uniforme par les Pussy Riot, dont trois des membres devaient être fixées sur le sort ce vendredi.

Au moment où, dans leur box du tribunal à Moscou, les trois jeunes femmes sous les verrous depuis leur coup d'éclat anti-Poutine le 21 février dans la cathédrale Saint-Sauveur attendaient le verdict, des rassemblements de soutien se sont tenus dans plusieurs villes à travers le monde ce vendredi. Signe de l'impressionnante notoriété qu'ont acquise, en quelques mois, Nadejda Tolokonnikova, 22 ans, Ekaterina Samoutsevitch, 30 ans, et Maria Alekhina, 24 ans. Reconnues coupables de «hooliganisme», les téméraires activistes sont devenues, pour beaucoup, les nouvelles icônes de la contestation au pouvoir autoritariste de Poutine.

A Paris, Amnesty International, Osez le féminisme, la Ligue des droits de l'homme avaient déployé à la mi-journée leurs banderoles «Free Pussy Riot» près de la fontaine de la place Stravinski, à Beaubourg. Dans l'assistance d'une centaine de personnes, des militants de gauche, des féministes, beaucoup de Russes aussi. Venus là pour dénoncer un procès