Du balcon de l’ambassade équatorienne de la capitale britannique où des centaines de personnes l’attendent depuis des heures, il apparaît confiant, décontracté, élégant, les cheveux courts et vêtu d’un pantalon noir, d’une chemise bleue et une cravate aubergine. Une clameur de joie dans la foule, des applaudissements, des cris de soutien et les flashs des appareils photos : le «Julian show» peut commencer.
Pour sa première apparition publique depuis le mois de mars, le fondateur de WikiLeaks - retranché dans l'ambassade du pays sud-américain depuis soixante et un jours - n'a pas manqué de remercier hier la foule venue le soutenir depuis que l'Equateur lui a accordé l'asile politique, jeudi. «Je suis ici car je ne peux pas être plus près de vous. Merci d'être là», lance-t-il de son balcon. Nouveaux applaudissements dans la foule des supporteurs de Julian Assange - un mélange éclectique de membres du mouvement Occupy, de mouvements proliberté d'expression, de manifestants contre la guerre en Irak et en Afghanistan et autres activistes de tout poil - augmentée d'une cinquantaine de policiers, de touristes, de centaines de médias du monde entier et de Sud-Américains très remontés. Car l'Equateur, comme toute l'Amérique latine, a très peu apprécié que les autorités britanniques menacent de rentrer de force dans l'ambassade afin d'y arrêter l'Australien.
Le Royaume-Uni explique être dans l'obligation d'extrader Assange vers la Suède pour qu'il y répondre aux questions des j