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Libération

Le nouvel aéroport de la capitale allemande en pleine «débâcle»

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publié le 19 août 2012 à 22h16

Il faut se méfier des idées reçues. Ainsi, quand on pense à l’Allemagne, il est d’usage d’imaginer ponctualité et rigueur. Las, les Berlinois s’acharnent à faire mentir le cliché en ce qui concerne l’un des plus grands projets architecturaux de l’Allemagne réunifiée : la construction de l’aéroport international de Berlin-Brandebourg (BBI). Ce projet ambitieux, né peu après la chute du Mur, n’en finit pas d’être sujet à controverse.

Entre polémiques liées aux nuisances sonores occasionnées par les nouveaux couloirs aériens et divers retards de mise en fonction, tantôt dus à un défaut de sécurité, tantôt à un trou imprévu d'un milliard d'euros grevant un budget initial de 4,7 milliards, la date de mise en fonction, initialement prévue cet été, est constamment repoussée depuis fin 2011. A tel point que ce projet d'«aéroport du futur» - selon le site officiel - est épinglé comme une véritable «débâcle» par le magazine Spiegel.

Le nouvel aéroport n'a pas encore ouvert mais pèse déjà bien lourd dans le portefeuille des autorités locales et du contribuable brandebourgeois. Cela sans que la construction pharaonique de telles infrastructures ne soit vraiment comprise par les riverains. Afin de justifier un projet aussi ambitieux, il a fallu prévoir de fermer les deux aéroports intra-muros de Berlin, Tempelhof, déjà hors service depuis 2008, dans le sud de la ville, et Tegel, dans le nord. Ce dernier, tout à fait fonctionnel, est donc en sursis et ne fermera s