Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées dimanche à Bruxelles, bravant une température caniculaire, pour dire non à la libération conditionnelle de l’ex-femme du meurtrier pédophile Marc Dutroux et réclamer une réforme de la justice.
C’est dans une ambiance très calme mais une chaleur étouffante que 5.000 personnes, selon la police, ont défilé dans les rues de Bruxelles à l’appel de Jean-Denis Lejeune, le père de l’une des victimes de Dutroux.
Parmi les manifestants, figuraient notamment le père d’An Marchal, une victime du meurtrier pédophile, ainsi que Laetitia Delhez, tout de noir vêtue, l’une des deux victimes de Marc Dutroux ayant survécu.
Leur objectif : demander une réforme de la justice, à quelques jours de la décision de la plus haute juridiction belge sur la libération conditionnelle de Michelle Martin, l’ex-femme de Marc Dutroux.
«Justice corrompue», «peines incompressibles pour ceux qui abusent des enfants», pouvait-on lire sur les banderoles. «Dutroux. Martin. Assassin», ont crié certains manifestants même si dans son ensemble, le silence a prévalu et aucun incident n'a été à déplorer.
«Il y a eu un vrai élan populaire, c'est une belle réussite, une très grande réussite. Le gouvernement ne pourra pas ignorer ce qui s'est passé aujourd'hui, nous sommes motivés pour aller le plus loin possible», a déclaré Lejeune à l'issue de la marche. «On est là», lui a répondu la foule.
La mobilisation est longtemps restée la gr