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Analyse

En Syrie, la bataille d’Alep vire à la guerre d’usure

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Contraints de quitter le quartier de Salaheddine face à la puissance de feu de l’armée régulière, les rebelles s’accrochent et multiplient les fronts.
Un rebelle de l'Armée syrienne libre, le 14 août, aux abords du quartier de Salaheddine, repris par les forces d'Al-Assad. (Photo Achilleas Zavallis. AFP)
publié le 20 août 2012 à 19h56

La bataille d’Alep promet d’être longue. Plus de deux semaines après le début de sa contre-offensive, l’armée syrienne ne parvient toujours pas à chasser les rebelles de la ville, principal centre économique du pays. S’ils ont reculé, perdant en grande partie le quartier de Salaheddine (sud-ouest) où ils étaient entrés par surprise le 22 juillet, les combattants de l’Armée syrienne libre (ASL) restent présents dans plusieurs autres secteurs, principalement dans l’est de la ville. Ils contrôlent également une majorité des villages qui s’étendent entre le nord d’Alep et la frontière turque.

Quelle est la stratégie de l’armée syrienne ?

D’un point de vue militaire, les forces du régime restent largement supérieures à celles de la rébellion, aussi bien en nombre d’hommes qu’en équipements et armements. Environ 20 000 soldats seraient aujourd’hui mobilisés pour la bataille d’Alep, contre 6 000 dans les rangs de l’ASL. Dans les jours qui ont suivi l’entrée des rebelles dans la ville, les forces du régime se sont focalisées sur le quartier de Salaheddine. Après l’avoir encerclé, elles l’ont pilonné durant plusieurs semaines. L’armée a enfin envoyé des chars et des troupes au sol, forçant les rebelles à abandonner la majorité de leurs positions dans cette zone.

Dans les autres quartiers sunnites d’Alep où l’ASL s’est implantée, les forces gouvernementales misent sur une stratégie d’épuisement en multipliant les bombardements. Hélicoptères de combat, avions et chars vis