Le procès de Bo Xilai s'ouvre ce jeudi en Chine. L'épilogue annoncé de cette affaire rocambolesque mêlant corruption, meurtre et politique, dont les personnages auraient toute leur place dans un roman policier. Au-delà de son côté Dallas, l'affaire révèle aussi la généralisation et l'ampleur de la corruption chez les cadres communistes chinois, à l'approche du XVIIIe congrès du Parti qui doit valider le retrait du président, Hu Jintao, et du Premier ministre, Wen Jiabao, au profit d'une nouvelle génération.
Gu Kailai L'épouse condamnée pour meurtre
Gu Kailai, 53 ans, était surtout connue jusqu’ici en Chine pour avoir tiré deux best-sellers de son expérience d'avocate dure en affaires mais aussi pour être l'épouse de Bo Xilai, figure flambloyante du Parti communiste aujourd'hui déchue. Réputée intelligente, ambitieuse et travailleuse, elle a mis sa carrière en sourdine lorsque son époux est devenu le chef du parti de Chongqing, la ville géante du centre de la Chine. Le 10 avril 2012, coup de théâtre : cette femme élégante, riche et en vue est accusée d’avoir tué par empoisonnement Neil Heywood, un Britannique que le couple a rencontré en 1994. Gu Kailai n’a pas contesté les faits lors de son procès, ouvert le 9 août. Selon un compte-rendu d’audience dressé par l’agence officielle Chine nouvelle, elle avait préparé une solution à base de cyanure qu’elle a apportée avec du thé et du vin dans la chambre d’Heywood et lui a fait boire. Pour quelle raison ? Gu Kailai aurait voulu l’empêcher de révéler qu’elle s’a