Depuis le début du mois de juillet, les initiatives antitalibans se multiplient dans différentes provinces de l’est et du centre de l’Afghanistan. Des mouvements qui prennent différentes formes, de la simple manifestation de protestation aux décisions de chefs de village de prendre les armes contre les fondamentalistes islamistes.
Une rébellion qui a d'ailleurs immédiatement été appuyée par le président afghan. Mi-juillet, dans une intervention télévisée, Hamid Karzaï prenait ainsi clairement partie en faveur de «ceux qui réagissent contre ces talibans qui détruisent et brûlent les écoles, martyrisent les jeunes et les étudiants ou harcèlent les familles». Pour la première fois, le chef de l'Etat évoquait publiquement des révoltes antitalibanes. Satisfaites de ces initiatives, les autorités nationales évoquent des mouvements «populaires et spontanés» qui gagnent plusieurs régions.
«Étrangers». «Nous n'en pouvons plus de la tyrannie et de l'oppression qu'exercent les talibans chez nous», lançait récemment Ghulam Mohammad, l'un des leaders de la révolte dans la province du Laghman (est). Les motifs de colère invoqués par les villageois des différentes régions se recoupent souvent : instauration de la charia (la loi islamique), attaques répétées et régulières contre les écoles et une insécurité accrue.
«Bien sûr, la population en a marre des talibans, assure un observateur, qui veut rester anonyme, basé à Jalalabad, la grande vi