Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a appelé lundi à Helsinki ceux qui commentent la condamnation des membres du groupe de rock Pussy Riot, à ne pas «tomber dans l'hystérie».
«Il y a encore la possibilité de faire appel et les avocats des jeunes filles ont l'intention de le faire», a déclaré Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse, à propos de la condamnation à deux ans de camp de trois jeunes femmes qui avaient interprété une «prière punk» contre le président Vladimir Poutine dans une cathédrale de Moscou.
«Il ne faut pas tirer des conclusions trop tôt et tomber dans l'hystérie», a-t-il ajouté, sans viser personne nommément.
De nombreuses voix se sont élevées, particulièrement en Occident, contre cette peine prononcée vendredi. De Washington à Berlin en passant par Paris ou Bruxelles, elle a été dénoncée comme «disproportionnée».
Sergueï Lavrov, premier membre du gouvernement russe à s'exprimer sur le sujet, a souligné que l'exécutif avait laissé la justice prendre sa décision en toute indépendance. «Il est inadmissible de s'ingérer dans le travail des tribunaux», a-t-il dit.
«Je veux rappeler à tous ceux qui tentent d'affirmer que notre tribunal a pris