Un peu plus d'un mineur sur quatre (27%) était présent à son poste lundi matin à la mine de Marikana (nord), où 34 hommes ont été tués par la police jeudi, les autres bravant apparemment un ultimatum de la direction, qui menace de licencier les grévistes. Selon l'exploitant du site Lonmin, près de Rustenburg, 27% des travailleurs de la rotation du matin se sont présentés.
La direction avait fait savoir dimanche que les grévistes qui refuseraient de reprendre le travail lundi s'exposeraient à «un possible licenciement».
Par ailleurs, environ un millier d’hommes s'étaient regroupés sur le terrain vague qui avait accueilli les grands rassemblements de ces derniers jours, refusant toujours de reprendre le travail. Les dirigeants des syndicats étaient réunis pour décider de la conduite à tenir, dans cette mine qui emploie plus de 30 000 personnes.
«Ils peuvent nous virer s'ils veulent, nous ne retournons pas au travail. (Le président Jacob) Zuma doit fermer cette mine», a dit l'un des mineurs présent au rassemblement, s'adressant à ses collègues.
Les grévistes qui avaient déclenché un mouvement sauvage le 10 août étaient environ 3 000 au total. Il n'était pas possible de savoir combien d’entre eux avaient repris le travail lundi matin. Dimanche, ceux que l’AFP avait interrogés avaient clairement indiqué qu’ils n’entenda