Un ministre syrien a annoncé mardi pour la première fois que le régime était prêt à discuter d’un départ du président Bachar al-Assad dans le cadre de négociations avec l’opposition en vue de régler le conflit qui ensanglante la Syrie depuis plus de 17 mois.
Cette annonce surprise, faite à Moscou par le vice-Premier ministre et ministre du Commerce syrien Qadri Jamil, est intervenue alors que les combats font rage dans le pays, surtout dans la ville stratégique d’Alep (nord) où soldats et rebelles ont revendiqué avoir gagné du terrain.
«Pendant le processus de négociations, on peut étudier toutes les questions et nous sommes prêts à étudier même cette question», relative au départ du président Assad, a déclaré M. Qadri après un entretien avec le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
Mais il a estimé, lors d'une conférence de presse, que poser «la démission (de M. Assad) comme condition pour ouvrir un dialogue, signifie de facto qu'il est impossible d'ouvrir ce dialogue». L'opposition réclame un départ de M. Assad avant tout dialogue.
Selon des sources politiques à Damas, M. Jamil s’est rendu à Moscou pour discuter d’un projet d’organiser une élection présidentielle anticipée avec la participation de tous les candidats qui le souhaitent, y compris Bachar al-Assad, sous une supervision internationale.
Ce projet devra être présenté par la Russie à la communauté internationale avec l’accord de la Syrie. Mais les Etats-Unis, les Européens et les pays arabes ara