Menu
Libération

Massacre de Marikana : Pretoria appelle à l'apaisement

Article réservé aux abonnés
Plusieurs milliers d'employés de cette mine de platine sud africaine sont en grève ce mardi et menacés de licenciement. La police avait ouvert le feu sur les grévistes la semaine dernière, faisant 34 morts.
Des mineurs grévistes de la mine de Marikana, le 20 août 2012, dans le nord de l'Afrique du Sud (AFP)
par
publié le 21 août 2012 à 9h38

La présidence sud-africaine a demandé à l'opérateur de la mine de Marikana, où 34 grèvistes ont été tués par la police la semaine dernière, de suspendre son ultimatum fixé à mardi pour la reprise du travail.

La direction de la mine de platine située dans le nord de l’Afrique du Sud avait donné jusqu'à mardi 7 heures aux quelque 3 000 mineurs en grève sauvage pour retourner à leur poste. Ils sont menacés de licenciement s’ils refusent.

L’opérateur Lonmin, troisième producteur mondial de platine, a aussi pressé les 25 000 autres salariés du site de revenir au travail, jugeant que leur sécurité était assurée. Mais la présidence sud-africaine a déclaré avoir demandé à Lonmin de suspendre son ultimatum jusqu'à ce que toutes les victimes de la répression policière de jeudi dernier aient été identifiées et enterrées.

«Lors de nos discussions avec la direction, nous avons souligné, et nous pensons qu'ils nous ont entendus, qu'à ce stade, je pense que nous devons essayer de calmer l'explosion d'émotions de chaque coté et de tenter de parvenir à une solution raisonnable», a dit le secrétaire général de la présidence, Collins Chabane, au moment où expirait l'ultimatum.

«Et donc dans ce contexte du deuil des personnes qui sont mortes dans cette grève, nous pensons qu'il est important pour eux d'examiner la question d'une suspension de l'ultimatum, et