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Libération

Japan Tobacco ne respecterait pas les sanctions économiques en Syrie

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Le groupe est visé par une enquête de l'Union Européenne pour la vente de cigarettes à une entreprise détenue par des cousins d'Assad.
Les cigarettes Mevius notamment sont détenues par le groupe Japan Tobacco. (Photo Yuriko Nakao. Reuters)
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publié le 22 août 2012 à 16h41

Le fabricant de cigarettes Japan Tobacco (JT) a reconnu mercredi faire l’objet d’une enquête de l’Union européenne (UE) concernant un possible non-respect des sanctions économiques européennes contre le régime syrien, ce que dément le groupe japonais.

L’enquête, qui porte entre autres sur la vente de cigarettes à la Syrie, a été ouverte par l’Office anti-fraude de l’UE (OLAF), a précisé à l’AFP Emer Traynor, porte-parole du commissaire en charge de la lutte anti-fraude Algirdas Semeta.

«L'OLAF ne peut pas enquêter sur les violations des sanctions en tant que telles, mais l'OLAF peut faire des enquêtes sur la contrebande», y compris des faits de contrebande en violation de sanctions, a-t-elle ajouté. L'enquête étant en cours, elle n'a pas souhaité donner plus de détails.

Selon le Wall Street Journal, JTI (la branche internationale du groupe japonais) a vendu 450 000 cartouches de cigarettes le 27 mai 2011 à une entreprise détenue en partie par les Makhlouf, des cousins du président Assad.

Or, quatre jours avant la vente citée par le Wall Street Journal, l'UE avait instauré des sanctions comprenant un gel des avoirs contre l'héritier de la famille Makhlouf, Rami, ainsi que contre ses frères Iyad et Ihab, en raison de leur rôle évoqué dans le financement de la répression du régime de Bachar al-Assad contre les rebelles.

JT, propriété à 50% de l'Etat japonais, a affirmé agir conformément aux règles en vigueur dans l'UE, destinées à priver le régime syrien d