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Libération

Le «viol véritable» de la droite américaine

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Présidentielle . Critiquant l’IVG pour les femmes agressées, un élu républicain embarrasse Mitt Romney.
publié le 22 août 2012 à 20h36

En cas de viol, le corps des femmes «se ferme» et empêche la fécondation. Pas besoin, donc, de leur donner le droit d'avorter… Totalement fausse et contraire à la science, cette théorie n'en est pas moins en train de faire à nouveau dérailler la campagne électorale de Mitt Romney.

La polémique est partie d'un obscur élu républicain du Missouri, Todd Akin, qui, à la télévision dimanche, a ainsi justifié son opposition farouche à tout avortement, même en cas de viol : «Si c'est un viol véritable [legitimate], le corps de la femme a les moyens de fermer toute cette chose.» Akin s'est ensuite excusé pour avoir mal choisi ses «mots», tout en assurant qu'il continuera à défendre sa «cause» radicalement anti-IVG. Elu et réélu six fois représentant républicain du Missouri à Washington, Todd Akin n'a fait que reprendre une théorie depuis longtemps en vogue chez les plus extrémistes des militants pro-life qui, jusque dans les travées du Congrès, prétendent distinguer «viol forcé» ou «viol véritable» pour limiter le droit à l'IVG.

Inceste. Dans son programme même, qui doit être adopté lundi à la convention de Tampa (Floride), le Parti républicain réclame aussi, comme il le fait depuis des années, un amendement constitutionnel interdisant l'avortement, sans prévoir d'exceptions. Mitt Romney, comme avant lui George W. Bush, est en faveur d'exceptions, en cas de viol ou d'inceste, mais son parti veut l