Des hommes armés sunnites et alaouites étaient mercredi sur le pied de guerre à Tripoli, dans le nord du Liban, et le bruit des fusillades était entendu par intermittence, après une journée de violences qui a fait 6 morts et 75 blessés, dans les deux camps, selon un dernier bilan.
Dans ces deux quartiers misérables séparés par une rue, personne n'était visible mercredi sur la ligne de front. La veille, quatre habitants de Bab el-Tebbaneh, majoritairement sunnite, dont un garçon de 13 ans, et deux de Jabal Mohsen, le quartier alaouite qui soutient le régime de Damas, ont trouvé la mort, selon des sources hospitalières.
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Selon la même source, 42 habitants du quartier sunnite, dont un enfant de six ans paralysé par une balle, et 18 du quartier adverse ont été blessés. Les combats se mènent à l’arme automatique, à la roquette antichar et avec des bombes. A une plus petite échelle, les deux communautés reproduisent le conflit qui se déroule dans la Syrie voisine entre les sunnites majoritaires et les alaouites, qui tiennent les rênes du pouvoir.
L'armée, censée séparer les protagonistes, a eu 15 blessés dans ses rangs, selon une source militaire. Le Premier ministre libanais Najib Mikati a appelé l'armée et les forces de séc