La population civile, prise en tenaille entre les forces loyalistes et l'Armée libre syrienne, paie un tribut toujours plus lourd à Alep. «Le recours à des armes manquant de précision, comme les bombes non guidées, les tirs à l'artillerie et au mortier par les forces gouvernementales ont fortement augmenté le danger pour les civils», a constaté Donatella Rovera, conseillère d'Amnesty International, de retour d'Alep.
Les membres de l'ONG qui ont enquêté sur place durant la première moitié du mois d'août se sont concentré sur une trentaine d'attaques particulièrement meurtrières pour les civils, dont beaucoup d'enfants. La très grande majorité de ces attaques sont le fait des forces du régime, précise l'organisation dans le rapport qu'elle tire de cette mission (à consulter en anglais ici). Derrière les noms des victimes consignés par Amnesty, des histoires individuelles qui disent toute l'horreur de la guerre.
Des hommes, des femmes, des enfants trouvent la mort dans les endroits où ils se réfugient après avoir fui leurs maisons, ou alors qu'ils tentent de trouver de quoi manger. Sortir acheter du pain, c'est risquer sa vie. Ainsi la jeune Kifa Samra, 13 ans, et son frère Zakaria
(photo DR)
, 11 ans, tués le 12 août en même tem