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Analyse

Japon : tension sur des îles flottantes

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Tokyo est en conflit avec ses voisins chinois, coréen et russe au sujet de territoires outre-mer.
Des nationalistes japonais ont débarqué dimanche sur l’archipel Senkaku Diaoyu, en réponse au raid de militants venus de Chine le 15 août. (Photo Asahi Shimbun. AFP)
publié le 23 août 2012 à 20h36

Un chapelet de confettis rocheux et des poussières d’îles grippent à nouveau les relations - déjà complexes - entre le Japon et ses voisins sud-coréen et chinois. De part et d’autre de la mer de Chine et de celle du Japon, les provocations se multiplient. Des conflits, souvent hérités de la Seconde Guerre mondiale, ont été ravivés par une série de déclarations et d’escarmouches. Et avec, tous les risques de dérapages dans cette région où les questions de souveraineté échauffent les opinions publiques. Les tensions sont jugées suffisamment sérieuses par Tokyo pour que le gouvernement envisage de remplacer ses ambassadeurs en Chine et en Corée du Sud.

Quels sont les différends ?

Le dernier épisode en date est l'expédition, dimanche, de nationalistes japonais sur un micro-archipel de 7 km2. A 200 km au nord-est de Taiwan, les îles Senkaku (selon l'appellation nippone) sont contrôlées par le Japon. Mais la Chine et Taiwan revendiquent les îlots, qu'ils dénomment Diaoyu. Cette escapade menée avec oriflammes et flottille répondait au débarquement impromptu de militants chinois qui avaient commis le double affront, aux yeux de Tokyo, d'envahir un territoire japonais un 15 août, jour anniversaire de la capitulation du Japon impérial en 1945. Tous ont été arrêtés, puis expulsés.

En juillet, le Premier ministre, Yoshihiko Noda, avait ulcéré Pékin en annonçant l'achat de trois îlots de l'archipel appartenant à la famille Kurihara. Trois mois plus tôt, le populi