Les Pussy Riot sont les Guerillas Girls de cette décennie qui rappellent l’activisme féministe de mon quartier de Soho - Tribeca à New York dans les années 70-80 et qui eut de grands résultats, des avancées sociales grâce à deux armes exceptionnellement efficaces : l’anonymat et l’humour.
Après le célèbre discours d’Hermann Broch «Sur le kitsch», nous voyons revenir cette dominance en force aujourd’hui. Il soulignait : derrière une esthétique kitsch, il y a un homme kitsch, une société kitsch, un pouvoir kitsch.
A New York, le mouvement Occupy Wall Street (OWS), né en septembre dans ce même quartier de Tribeca, a été durement réprimé par la police et les discours du maire, Michael Bloomberg. Des hélicos survolaient constamment, nuit et jour en basse altitude, tout notre quartier comme s’il s’agissait d’une nouvelle guerre du Vietnam. Il y eut des centaines d’arrestations. A Zuccotti Park - haut lieu du rassemblement des OWS - il y avait aussi des musiciens, des artistes plasticiens, des cinéastes comme Jonas Mekas… les artistes ne sont donc pas atones. J’étais engagé avec Ariane Lopez Huici, ma compagne, sachant que ces mouvements sont d’une grande efficacité et peuvent faire bouger les lignes des partis politiques traditionnels et des syndicats : nous sommes bien les 90% de la plus grande corporation du monde.
Les Pussy Riot sont des jeunes femmes qui utilisent les mêmes armes «pacifiques» de l’humour, de l’impertinence, agissent avec des masques de couleurs qui, à défaut d’an