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Libération
Récit

Neil Armstrong, l’éclipse d’une icône planétaire

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Premier homme sur la Lune, le discret astronaute américain est mort à 82 ans.
publié le 26 août 2012 à 21h46

C'était l'un des derniers héros américains. «Pas une légende, mais la légende de la conquête spatiale», a commenté hier John Glenn, qui avait connu les joies de la mise en orbite avant lui. Neil Armstrong, le premier homme à avoir marché sur la Lune, le 20 juillet 1969, s'est éteint ce week-end à 82 ans, à la suite des complications d'une intervention cardio-vasculaire.

Les images en noir et blanc de ses petits bonds sur la surface rocailleuse d'un sol extraterrestre resteront à jamais comme l'un des documents les plus fascinants de l'histoire. «C'est un petit pas pour l'homme, un bond de géant pour l'humanité» (1), avait commenté l'astronaute dans une phrase entendue en direct par un demi-milliard de téléspectateurs ébahis. L'exploit d'Armstrong avait marqué toute une génération. En pleine guerre froide, alors que l'Amérique et l'Union soviétique avaient fait de l'espace leur nouvelle conquête obligée, l'alunissage avait redonné de l'ambition à une nation en plein tourment, déchirée par le mouvement des droits civiques et toujours traumatisée par l'assassinat de JFK, le jeune président qui avait fait de l'odyssée spatiale une priorité.

«Sans danger». Accueilli en star mondiale à son retour, accomplissant une tournée triomphale dans près de trente villes sur la planète, Neil Armstrong disparaîtra pourtant très vite du regard public. Comme si cet ingénieur dans l'âme, modeste et peu prolixe, n'avait jamais pu passer du costume d'astronaute à c