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La Syrie, de carnages en charniers

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Répression. Le massacre de Daraya découvert dimanche illustre la détermination d’Al-Assad.
Au moins 320 corps ont été découverts à Daraya, tout près de Damas. (Photo Shaam News. Reuters)
publié le 27 août 2012 à 22h06

Plus que jamais, l'heure est aux massacres en Syrie. En réaffirmant dimanche que son régime vaincra «à n'importe quel prix» le «complot étranger», Bachar al-Assad a clairement donné son blanc-seing à une répression forcenée et tous azimuts. Il l'a fait en recevant Alaeddine Boroujerdi, un émissaire de Téhéran, son principal allié dans la région. Une déclaration qui survient justement après la découverte d'au moins 320 corps à Daraya, une localité majoritairement sunnite située à 7 kilomètres au sud de Damas, la capitale.

Tranchée. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) qui, depuis Londres, a fait état du massacre, a précisé que la majorité des victimes avaient été tuées dans l'opération militaire lancée il y a cinq jours. De leur côté, les militants hostiles au régime diffusaient hier des vidéos où des corps ensanglantés apparaissent gisants dans une mosquée ou dans une tranchée transformée en fosse commune. L'agence officielle Sana a reconnu que les forces loyalistes ont «purifié» Daraya des «terroristes mercenaires qui ont commis des crimes contre les habitants de la localité, les ont terrorisés et ont détruit les propriétés publiques et privées». Hier, toujours selon l'OSDH, quatorze nouveaux corps ont été retrouvés à Daraya.

Le massacre a fait réagir la communauté internationale. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est dit hier «bouleversé», et estime nécessaire «d'enquêter immédiateme