Isabelle Ameganvi
(photo DR)
est avocate, membre du bureau exécutif de l’Alliance nationale pour le changement. Ce parti d’opposition conteste la légitimité du président Faure Gnassingbe, réélu en 2010 lors d’un scrutin
[ contesté ]
. Au sein du collectif
[ Sauvons le Togo ]
, elle est l’une des initiatrices de la «grève du sexe» commencée lundi et prévue pour durer jusqu'à dimanche. Cette action symbolique – et médiatique – s’inspire de
.
Pourquoi cette grève du sexe ?
Nous sommes un collectif citoyen créé en avril pour défendre des revendications liées au respect des droits de l’homme et œuvrer à remettre le Togo sur la voie de la démocratie. Nous avons organisé plusieurs manifestations et sit-in. La semaine dernière, une manifestation que nous menions à Lomé a été brutalement réprimée par les forces de l’ordre, il y a eu des blessés et des arrestations. Huit personnes sont toujours détenues à la prison civile de Lomé.
A partir de là, nous avons décidé d'initier un mouvement de désobéissance civile, sur la base de l'article 150 de la constitution du Togo, qui précise qu' «en cas de coup d'Etat, ou de coup de force quelconque, (...) pour tout Togolais, désobéir et s'organiser pour faire échec à l'autorité illégitime constituent le plus sacré des droits et le plus impératif des devoirs ». Cette grève du sexe en est l'une des facettes, notre arme à nous les femmes du collectif.
Qui concerne-t-elle ?
Toutes les femmes qui se reconnaissent dans la lutte que nous menons sont invitées à nous suivre. Nous nous sommes inspirées de la grève du sexe qui avai