Pour entrer dans l’arène au premier jour de la convention républicaine, lundi, il fallait passer par les coulisses, une zone de fatras, avec torrents de câbles et murs de béton nu. Le contraste ne pouvait être plus extrême avec ce qu’on voit à la télévision : un décor qui se veut à la fois grandiose et intimiste, avec scène en merisier, acajou et noyer, écrans cerclés de bois, façon living-room.
Comme il se doit, la convention républicaine, qui se déroule cette semaine à Tampa, en Floride, est un spectacle avant tout destiné aux télévisions, qui doivent, trois soirs durant, diffuser en direct ce qui ressemble surtout à un grand show promotionnel de la candidature de Mitt Romney. Le malheur, cette année, est que les caméras ne sont pas vraiment tournées vers le Tampa Bay Times Forum, qui accueille le raout républicain, mais plutôt vers Isaac, la tempête devenue ouragan de catégorie 1, qui menaçait hier soir les côtes du golfe du Mexique. Isaac est passé au large de Tampa sans provoquer guère plus que des bourrasques et quelques violentes averses. Mais il se dirigeait dans la soirée vers la Louisiane, réveillant le spectre de Katrina, qui avait dévasté la Nouvelle-Orléans en 2005. Depuis quarante-huit heures, Isaac a bouleversé un scénario minutieusement préparé depuis des mois.
Consensus. Lundi, la première journée de la convention a été annulée et celle-ci ne s'est ouverte que quelques minutes, histoire de lancer deux horloges montrant combien de centaines de