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Libération

Enquête en France sur la mort de Yasser Arafat

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Justice . Le dépôt d’une plainte pour assassinat a mené à l’ouverture d’une instruction, hier.
publié le 28 août 2012 à 21h56

Huit ans après les faits, un ou plusieurs juges français vont enquêter sur la mort de Yasser Arafat, en 2004, le parquet de Nanterre ayant ouvert hier une information judiciaire contre X pour assassinat. L’ouverture de cette instruction a aussitôt été saluée par l’Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas qui, selon l’un de ses proches, a même demandé officiellement à François Hollande son aide pour que l’investigation soit menée à bien.

Exhumation. L'enquête fait suite au dépôt, le 31 juillet, d'une plainte contre X pour assassinat avec constitution de partie civile par Souha Arafat, la veuve du chef de l'Autorité palestinienne, mort le 11 novembre 2004 à l'hôpital militaire Percy de Clamart, près de Paris. Ce dépôt de plainte est consécutif à la découverte de polonium, une substance radioactive hautement toxique, sur des effets personnels de l'ancien dirigeant palestinien, ce qui a relancé la thèse de l'empoisonnement. Une exhumation devrait donc être pratiquée prochainement à Ramallah, suivie de prélèvements et d'examens réalisés par des spécialistes du Centre hospitalier universitaire vaudois de Lausanne.

Depuis la mort d’Arafat, les leaders palestiniens se sont toujours déclarés convaincus qu’il avait été assassiné par les services secrets israéliens et les rumeurs n’ont jamais manqué sur les façons dont il avait été tué. L’une d’elle prétend ainsi qu’il a été empoisonné par son dentiste, lequel serait mort à son tour peu après.

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