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Une secte fanatique fait régner la terreur dans une petite ville mexicaine

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Ses membres interdisent l'accès à l'école publique, dénonçant les «matières du diable» qui y sont enseignées.
Des dissidents à la Nouvelle Jérusalem, une communauté religieuse, tenant une banderole pour réclamer leur droit de choisir une école, État du Michoacan, au Mexique, le 27 Août 2012. (Photo Hector Guerrero. AFP)
par Chloé Gutierrez
publié le 28 août 2012 à 17h49

Une secte religieuse fanatique mexicaine empêche depuis la semaine dernière l’accès à l'école laïque dans la petite ville de Nueva Jerusalen (Nouvelle Jérusalem), à l’ouest du Mexique.

Lundi dernier, jour de la rentrée scolaire au Mexique, ils ont provoqué une bousculade pour empêcher des parents de déposer leurs enfants à l'école élémentaire. Quelques coups ont même été échangés, et trois femmes ont été blessées.

Pour la même raison, en août 2011, ce groupe avait assailli les écoles maternelles et primaires, forçant les élèves à suivre les cours dans des maisons privées. Puis cette année, le 6 juin, les fanatiques ont résolu de démolir l'école élémentaire et ont mis le feu à la maternelle.

Les membres de la secte accusent leurs adversaires de vouloir «faire entrer ici la drogue, la délinquance, la prostitution», selon un de ses représentants, Juan Carlos Tellez. Les femmes portent leurs cheveux couverts de tissus colorés, les hommes doivent porter une croix, et les filles, rester silencieuses. Les règles sont strictes, il n'y a pas de centres de santé, les boissons alcoolisées sont interdites et personne ne peut sortir sans autorisation. Interdit aussi de regarder la télévision, écouter la radio ou faire du vélo, et ils ne peuvent lire que les textes approuvés par leurs dirigeants.

Le but: se sauver de l’Apocalypse qui a été annoncée en 1980, puis en 1988, puis en 2000. La nouvelle date de la fin du monde n’est pas encore claire. Les membres de la secte sont persuadés