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Libération
De nos envoyés spéciaux à Tampa

Ann Romney, le show de l'épouse idéale

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publié le 29 août 2012 à 7h41

Une grande bourgeoise pour rendre Mitt Romney un peu plus proche du peuple... Il fallait oser, mais le parti républicain désespéré de rendre enfin son candidat un peu plus sympathique aux Américains, l'a tenté hier soir. Ann Romney, épouse de Mitt depuis 43 ans, a sorti le grand jeu pour exhorter la nation à «faire confiance» au candidat tout juste désigné par la convention républicaine mardi. «Je ne veux pas vous parler de politique ce soir, je ne veux pas vous parler du parti. Je veux vous parler du fond de mon cœur pour toucher vos cœurs», a-t-elle lancé devant une convention soudain réduite au silence par ses trémolos. «Je veux vous parler d'amour.»

Prenant l'audience à témoin, l'épouse dévouée s'est lancée dans un dialogue avec la nation, faisant de son histoire avec Mitt le nouvel exemple parfait du rêve américain. Et tant pis si ses envolées lyriques sonnent souvent un peu faux, quand elle évoque notamment «ce soupir» de l'Amérique en souffrance qu'elle entend le soir quand elle va se coucher. Elle précise que le soupir des femmes est «plus fort aussi» parce qu'elles ont la vie plus dure que leurs maris. Une façon bien sûr d'essayer de récupérer un électorat féminin encore particulièrement insensible aux charmes de l'ex-gouverneur du Massachusetts.

Ann Romney, une fois de plus, exploite aussi les épreuves personnelles qu'elle a traversées. «J'ai lu quelque part que nous avions un mariage de conte de fée», lance-t-ell