Plusieurs dizaines de milliers de personnes – lycéens, étudiants, professeurs mais aussi syndicalistes de la Centrale unitaire des travailleurs (CUT) – ont manifesté mardi à Santiago pour demander une réforme de l'éducation, un défilé qui s'est achevé par des heurts entre la police et des groupes de jeunes.
Les manifestants exigent que l'État offre une éducation publique gratuite et que l'éducation privée soit interdite. Actuellement, l'Etat ne finance que 25% du système éducatif, la gratuité éducative étant juste garantie au niveau du primaire. Les organisateurs de la manifestation demandent que les écoles publiques soient à nouveau prises en charge par l'État et non plus par les municipalités, comme c’est le cas depuis la dictature de Pinochet (1975-1990). Selon eux, ce système crée une grande inégalité entre les communes les plus riches et les plus pauvres du pays.
Alors que certains dansaient au rythme de percussions, des milliers d’autres, le visage masqué ou portant des capuches, ont dressé en fin de cortège des barricades et affronté à coups de pierres et de bâtons les forces de l’ordre, qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes et avec des canons à eau.
«Ce sont eux qui causent du tort à tous. Tout aurait pu très bien se passer», a regretté auprès de l'AFP Javiera, élève de 15 ans, en observant de loin des jeunes aux visages masqués montés sur une barricade.
Pour les dirigeants des organisations étudiantes, ces violences donnent des arguments aux autorit