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Portrait

Mitt Romney, le virage pâle

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Désigné candidat des républicains à la présidentielle, le mormon ne séduit ni les électeurs ni l’aile droite de son parti.
Les Romney, le 29 août 2012. (Photo B.Smialowski. AFP)
publié le 29 août 2012 à 21h26

«Je suis ce que je suis.» Mitt Romney s'inspire maintenant de Popeye. Dans son effort pour se faire enfin mieux apprécier des Américains cette semaine, le candidat républicain à la Maison Blanche en est revenu à cette petite phrase du mangeur d'épinards : «I am what I am.» «Je ne pense pas que tout le monde m'aime, a aussi reconnu le challenger de Barack Obama dans une interview au site Politico. Mais je pense que les gens de ce pays cherchent quelqu'un qui puisse à nouveau assurer la croissance et plus d'emplois.» «Avec moi, vous aurez ce que vous voyez. Je suis ce que je suis», a encore martelé Romney, dans son style coutumier, toujours un peu gauche. Définir Mitt Romney est tout l'enjeu de la convention de Tampa qui prend fin ce soir.

Après plus d'un an à parcourir le pays, l'ancien gouverneur du Massachusetts, qui intervient ce soir pour clore la grande messe du «GOP» (Grand Old Party) en Floride, reste, aux yeux de nombre d'Américains, un inconnu sans saveur et même sans grands principes. Romney a réussi à s'imposer à la tête du Parti républicain - il a été officiellement désigné mardi par le vote des délégués à Tampa - mais toujours pas à se faire aimer du public. A la question «qui est le plus sympathique ?», seulement 27% des Américains répondent Romney, 61% préférant Obama, selon un sondage Washington Post - ABC réalisé la semaine dernière. Depuis le début de sa campagne, en juin 2011, Mitt Romney pensait