La justice ukrainienne a dit son dernier mot : Ioulia Timochenko, ancienne Première ministre, purgera sa peine de sept ans de prison. Une condamnation qui avait été prononcée en première instance en octobre 2011, sur des accusations d’abus de pouvoir. Alors à la tête du gouvernement, Timochenko aurait autorisé, en 2009, la signature de contrats gaziers avec la Russie, au détriment des intérêts de l’Ukraine. Ce procès a rapidement envenimé les relations entre Kiev et les pays occidentaux, qui y voient une justice politique, à l’instar de l’accusée qui reproche au président ukrainien, Viktor Ianoukovitch, d’exprimer une vengeance personnelle.
Timochenko est en effet la figure de proue de la révolution orange de 2004, pacifique et populaire, qui entraîna l’invalidation pour fraudes de la victoire d’un certain… Ianoukovitch. Et porta Ioulia Timochenko au poste de Première ministre jusqu’à l’élection présidentielle de 2010. Lorsqu’il l’emporte, Viktor Ianoukovitch obtient la démission de Timochenko. La machine est en marche : les accusations pour corruption se multiplient alors contre l’ancienne révolutionnaire, jusqu’à son placement en détention en août 2011.
Au printemps 2012, la détenue de 51 ans est en mauvaise santé. Souffrant de hernies discales, elle se dit victime de violences et entame une grève de la faim, mais aucune enquête n’est ouverte. Après des pressions européennes, elle est finalement transférée dans une clinique pour y être soignée. Un redoux de courte durée : en