Le printemps érable refleurira-t-il cet automne ? Tout dépendra des élections législatives du 4 septembre. Déclenchées de manière anticipée début août par le Premier ministre libéral, Jean Charest, pour tenter de sortir de la crise étudiante, elles pourraient bien lui coûter son poste, qu'il occupe depuis neuf ans. Etonnamment, alors que le conflit s'était emballé mi-février sur le refus de la hausse brutale des frais universitaires, le thème de l'éducation a été peu présent dans la campagne, plutôt focalisée sur l'emploi, la santé, l'indépendance, la corruption. Tout en se gardant de faire de l'élection un référendum pro ou anti-hausse, les organisations étudiantes sont dans l'expectative. «Tout dépendra des annonces du gouvernement élu. Mais quel que soit le vainqueur, le mouvement pourra repartir à tout moment», prévient Jeanne Reynolds, porte-parole de la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (Classe), un syndicat plutôt radical.
En attendant le verdict des urnes, le mouvement a marqué le pas en cette fin d'été. Cette semaine, les cours ont repris dans la plupart des universités. Un retour à la fac un peu la mort dans l'âme pour les plus mobilisés. Car le gouvernement Charest n’a rien lâché, hormis un étalement de cette hausse su