Cette fois-ci, il ne devrait pas y avoir de colonnes grecques, comme les démocrates en avaient érigé à leur convention de Denver en 2008, où Barack Obama promettait de «changer l'Amérique». La convention démocrate, qui s'ouvre aujourd'hui à Charlotte, en Caroline du Nord, s'annonce plus sobre, mais pas complètement désenchantée pour autant.
Quatre ans après les grandes promesses «d'espoir» et de «changement»,Obama est sur la défensive. L'accent est mis sur les cruautés sociales que les républicains voudraient infliger aux pauvres et aux classes moyennes.
Les républicains «veulent nous ramener en arrière», a résumé Obama ce week-end, en tournée dans l'Iowa, un des swing states où se jouera l'élection en novembre. La convention républicaine, la semaine dernière à Tampa (Floride), n'a montré que du déjà-vu : «On aurait dit Nick at Nite», s'est moqué le chef de l'Etat, évoquant une émission des années 50 et 60, pour expliquer que les conservateurs restent scotchés à l'ère «de la télé noir et blanc». A Charlotte, les démocrates comptent bien aussi refaire de Mitt Romney le candidat des super-riches, qui planque ses millions aux îles Caïmans pour échapper au fisc. Dès ce soir, les premiers orateurs, Michelle Obama et Julián Castro, un jeune maire texan d'origine mexicaine (lire ci-contre), rappelleront quelles menaces le programme républicain représente pour les femmes et les latinos.
Vibrer. Mai