Il y a encore peu de temps, personne ne connaissait Julián Castro. En deux ans, toutefois, le très télégénique maire de San Antonio, 37 ans, d’origine mexicaine, est devenu l’une des stars montantes du Parti démocrate. En janvier, il était assis à côté de Michelle Obama lors du discours sur l’état de l’Union. Et certains lui prédisent déjà un destin semblable à celui de Barack Obama, faisant de lui un candidat potentiel pour devenir le premier président latino des Etats-Unis. En attendant, c’est Julián Castro qui va ouvrir ce soir la convention de Charlotte - le premier élu latino à avoir cet honneur. Ce n’est évidemment pas un hasard. Jamais, peut-être, le vote hispanique n’aura autant compté dans une présidentielle. D’un point de vue démographique, la minorité hispanique est celle qui croît le plus vite aux Etats-Unis et, selon les projections de l’Association nationale des élus et représentants latinos, plus de 12 millions de latinos devraient voter le 6 novembre. Soit environ 9% de l’électorat.
Popularité. Obama veut augmenter l'avance considérable qu'il possède déjà sur Mitt Romney auprès de la population latino. Selon un récent sondage Gallup, 61% des électeurs d'origine hispanique se disent prêts à voter pour l'actuel chef de l'Etat, contre 29% pour le candidat républicain. Même s'il est loin d'avoir enclenché la vaste réforme sur l'immigration promise en 2008, Obama bénéficie d'un regain de popularité chez les hispaniques depuis un décret présidentiel