Apied le plus souvent, parfois en voiture ou camionnette, ils fuient leur pays, chaque jour plus nombreux. Plus de 100 000 personnes ont quitté la Syrie en août, soit le «chiffre mensuel le plus élevé depuis le début du conflit» en mars 2011, selon le Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR). Sans surprise, cet afflux de réfugiés coïncide avec un nouveau pic des violences. Au moins 5 400 personnes ont été tuées le mois dernier, d'après l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
La Turquie est le premier pays d’accueil. Plus de 80 000 Syriens vivent dans des camps de tentes et de préfabriqués situés le long de la frontière. Des milliers d’autres se sont installés dans le pays sans avoir été officiellement recensés. Principal soutien de la rébellion dans la région, le gouvernement turc n’exerce qu’un contrôle assez lâche à sa frontière. Les réfugiés syriens la franchissent en général de nuit, sans se soucier des douaniers et soldats qui les observent. S’ils sont arrêtés, les exilés sont envoyés dans l’un des onze camps officiels, dont l’un est réservé aux déserteurs de l’armée syrienne et à leur famille. Trois nouveaux camps, pouvant chacun accueillir 10 000 personnes, devraient ouvrir dans les prochaines semaines.
Mais les autorités turques savent d’ores et déjà que cela ne suffira pas à absorber un flux de réfugiés qui ne cesse d’augmenter. Le 30 août, alors que les postes-frontières avaient été provisoirement fermés, le ministre turc des Affair