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L'Otan s'inquiète de la glorification d'un officier meurtrier en Azerbaïdjan

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Condamné en 2004 en Hongrie pour avoir décapité un militaire arménien, Ramil Safarov a depuis été rapatrié en Azerbaïdjan, où il a été gracié et couvert d'honneurs. L'Otan redoute une nouvelle flambée de tensions entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan.
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publié le 6 septembre 2012 à 15h46

Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a affirmé jeudi être «profondément préoccupé» par la décision de l'Azerbaïdjan de gracier un de ses soldats rapatrié de Hongrie où il avait décapité un militaire arménien. «L'acte commis en 2004 a été un crime terrible et ne doit pas être glorifié», a estimé Anders Fogh Rasmussen dans un discours prononcé à l'Université d'Etat d'Erevan, la capitale arménienne.

Condamné à la perpétuité pour le meurtre d’un officier arménien à Budapest lors d'exercices sous l'égide de l'Otan en 2004, le lieutenant Ramil Safarov a été extradé vers son pays par les autorités hongroises et gracié aussitôt par le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev. Accueilli en héros, Safarov a en outre été promu au grade de commandant, reçu une maison et obtenu le versement de son salaire pour les huit années qu’il a passées en Hongrie, en dépit d’assurances données par Bakou à Budapest selon lesquelles l’officier purgerait sa peine en Azerbaïdjan.

«Cette grâce porte atteinte à la confiance et ne contribue pas au processus de paix», a souligné Anders Fogh Rasmussen. «Les tensions doivent être apaisées et des actions concrètes doivent être entreprises pour promouvoir la coopération régionale et la réconciliation», a-t-il ajouté, précisant qu'il communiquerait le même message aux autorités azerbaïdjanaises lors de sa visite à Bakou vendredi.

Le président arménien Serge Sarkissian a souligné pour sa part jeudi, lors d'une con