Menu
Libération

Pussy Riot : «L'Etat a l'obligation de protéger les croyants» pour Poutine

Article réservé aux abonnés
La Russie de Poutinedossier
Trois des membres du groupe punk ont écopé de deux ans de camp chacune pour une prière anti-Poutine.
Le président Vladimir Poutine lors d'une conférence de presse le 15 août 2012 au Kremlin. (Photo Maxim Shemetov. AFP)
par
publié le 6 septembre 2012 à 10h58

«L'Etat a l'obligation de protéger les sentiments des croyants», a déclaré Vladimir Poutine, interrogé par la télévision Russia Today sur la condamnation à deux ans de camp des femmes du groupe punk Pussy Riot après une action anti-Poutine dans une église.

«Elles ont d'abord été dans l'église Elokhovskaya et se sont livrées à un véritable sabbat, puis elles ont été dans une autre église pour se livrer à un nouveau sabbat. (...) L'Etat a l'obligation de protéger les sentiments des croyants», a déclaré le président russe dans cette interview diffusée jeudi.

Vladimir Poutine a rappelé que les membres du groupe Pussy Riot avaient participé «à une séance de sexe collectif dans un endroit public et avaient posté un enregistrement vidéo sur internet».

«Certains amateurs disent que le sexe en groupe est mieux qu'en individuel parce que, comme dans n'importe quel autre travail collectif, on peut tirer au flanc», a ajouté le président russe. «Leur condamnation est-elle justifiée et est-elle proportionnée à ce qu'elles ont fait? Je ne vais pas faire de commentaires sur ce sujet pour le moment», a poursuivi Vladimir Poutine.

Trois jeunes femmes des Pussy Riot ont été condamnées en août à deux ans de camp chacune pour «hooliganisme» et «incitation à la haine religieuse» après avoir chanté en février une «prière