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Libération
Interview

Le Mexique à la croisée des cartels

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Points de vue et cartes du monde avec les Editions Autrement
publié le 7 septembre 2012 à 19h07

Olivier Dabène, professeur des universités à Sciences-Po Paris, préside l'Observatoire politique de l'Amérique latine et des Caraïbes (Opalc). La semaine prochaine, la Caravane de la paix, marche de représentants de la société civile organisée par le poète mexicain, Javier Sicilia (Libération du 30 juin), arrive à Washington pour dénoncer l'échec de la lutte binationale contre le narcotrafic.

La lutte antidrogue est-elle un échec ?

C’est le constat des dernières réunions latino-américaines. Non seulement la production de drogue ne diminue pas, mais la violence augmente. Les initiatives pour la dépénalisation des drogues ne sont plus réservées à la société civile, en avance sur la classe politique, mais d’anciens chefs d’Etat ou des présidents en exercice, du Guatemala à l’Uruguay, la réclament également. Ce thème a été abordé lors du dernier sommet des Amériques à Carthagène en Colombie en avril.

Pour l’instant, Obama ne peut se prononcer en pleine campagne électorale, mais les choses bougent. Les Latino-Américains coopèrent davantage entre eux, de façon bilatérale, mais aussi au sein de nombreux forums régionaux. Le débat est par exemple inscrit à l’agenda d’une nouvelle organisation : la Communauté des Etats latino-américains et caribéens (le Celac).

Quelle est l’histoire des cartels ?

C’est une question très politique, les chercheurs supposent que les ententes entre le pouvoir (le PRI) et les cartels auraient