«Les hommes politiques inspirent aussi peu confiance qu'un vendeur de voitures», titrait fin août le quotidien De Volkskrant. Selon une étude réalisée par l'université d'Amsterdam, 85% des Néerlandais doutent de leur classe politique. Et la moitié des personnes interrogées estime que le Parlement ne se préoccupe pas de leur sort.
Personne ne vaut la reine Beatrix aux yeux des Néerlandais, qui la placent en tête d’une liste des personnalités les plus dignes de confiance, bien avant le Premier ministre sortant, le libéral Mark Rutte, en cinquième position. A la veille des législatives, le doute l’emporte, avec 43% d’indécis parmi les électeurs…
Les extrêmes ne séduisent plus comme en 2010, lors des précédentes élections. D’autant que le populiste de droite Geert Wilders se voit reprocher d’avoir fait tomber le 23 avril le gouvernement sortant, libéral et centriste, sur un désaccord à propos des mesures d’austérité supplémentaires. Et ce, en pleine récession et crise de l’euro, alors que des décisions urgentes étaient à prendre. Du coup, son Parti pour la liberté (PVV), devenu la troisième formation du pays en 2010, pourrait retomber au quatrième ou cinquième rang.
A gauche, un autre populiste, Emile Roemer, candidat du Parti socialiste (SP), est retombé dans les sondages à deux semaines du scrutin, pénalisé par ses mauvaises performances lors des débats télévisés. Deux grandes formations traditionnelles se retrouvent donc en lice : les libéraux et les travaillistes, qui