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Nouveaux heurts ethniques au Kenya : 300 personnes attaquent un village rival

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Les heurts entre la communauté pomoko, sédentaire, et la communauté orma, nomade, s'intensifient, indique la Croix-Rouge.
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publié le 10 septembre 2012 à 11h17
(mis à jour le 10 septembre 2012 à 15h51)

Au moins 38 personnes, dont neuf policiers, ont été tuées lundi dans une nouvelle attaque d'un village du sud-est du Kenya par 300 membres d'une communauté rivale, dans la région rurale de Tana River (sud-est), théâtre en août d'un des pires massacres ethniques de ces dernières années au Kenya, a annoncé la Croix-Rouge kényane. «A 10h (07h GMT), les affrontements se poursuivent et des maisons brûlent au village de Kilelengwani (...) attaqué par plus de 300 personnes», a indiqué la Croix-Rouge dans un communiqué.

«Seize hommes, cinq femmes, huit enfants et neuf policiers» ont été tués, a annoncé à l'AFP le secrétaire général de la Croix-Rouge kényane, Abbas Gullet. Selon une porte-parole de la Croix Rouge kényane, Nelly Muluka, huit blessés ont été hospitalisés. Sur place, «les tensions sont toujours très fortes, mais les affrontements ont cessé», a rapporté Caleb Kilande, un secouriste de la Croix-Rouge sur les lieux.

Aggrey Adoli, chef de la police de la Province de la Côte, à laquelle appartient le district de Tana River, avait indiqué plus tôt dans la journée à l'AFP que «la situation [était] très mauvaise à l'heure actuelle, les gens se battent mais la police est sur place. Des victimes ont été signalées mais nous n'avons pas établi leur nombre exact».

Selon une source policière, un poste de police récemment installé, ainsi qu'un véhicule, ont été incendiés. «J'ai été réveillé par le bruit des coups de feu, juste à temps pour